Suède : vie politique

Entretien avec le PM

Dans un entretien au quotidien régional Göteborgsposten (GP) à propos de la législature qui s’annonce, le Premier ministre affirme que des terrains d’entente entre les différents blocs sont possibles. « Il ne faut toutefois rien précipiter, et laisser la coalition rouge-verte digérer sa défaite ». Fredrik Reinfledt rappelle que la politique de sécurité fait déjà l’objet d’un consensus avec les sociaux-démocrates. Une entente qui, espère-t-il, « concernera également la présence de troupes suédoises à l’étranger ». « Les retraites et la réforme de l’enseignement devraient également pouvoir faire l’objet d’un accord » estime-t-il. En outre, l’intégration « sera une question clé de la législature ». « La Suède est un pays ouvert et les immigrés doivent pouvoir trouver leur place sur le marché du travail ». « Le système d’intégration doit donc être amélioré et nous allons poursuivre les réformes en ce sens », « sans doute avec le soutien des Verts » déclare le PM.

++++ Gouvernement

Per Schlingmann, jusqu’ici Secrétaire général du Parti modéré, vient d’être nommé conseiller en communication auprès du Premier Ministre. « Ce gouvernement a mis en œuvre d’importantes réformes qui n’ont pas toujours été bien comprises par l’opinion. Nous devrons donc nous montrer plus actifs dans le débat public. Notre tâche consistera à situer ces réformes dans un contexte plus large, à présenter notre objectif ainsi que la direction dans laquelle nous souhaitons aller », a-t-il déclaré à Dagens Industri. « Nous voudrions bien sûr être aimé de tous, mais ce n’est pas possible. Il s’agira donc de définir des priorités. Pas question ainsi de diminuer, pour l’instant, les charges patronales. Nous ne pouvons pas nous permettre de mettre en danger les finances publiques ».

++++ Parti social-démocrate

« La nouvelle génération devrait pouvoir jouer un plus grand rôle au sein du parti », estime l’éditorialiste de Dagens Industri, commentant l’ouverture, aujourd’hui, de la réunion du Parti Social-démocrate. « A l’image des Modérés qui ont su complètement se renouveler après leur défaite de 2002 ». « Fredrik Reinfeldt rêve peut être de devenir le nouveau Tag Erlander (Ndr : Premier ministre social-démocrate de 1946 à 1969). Mais une démocratie a besoin d’alternance. Elle a besoin, pour fonctionner, d’une opposition efficace et intelligente ».

« Le parti ne changera sans doute pas de dirigeante », estime pour sa part un expert en sciences-politiques dans Dagens Nyheter. « Une décision qui peut surprendre mais qui s’explique par une certaine tradition collectiviste, qui privilégie le ralliement derrière un leader/guide. Par ailleurs, le choix de Mona Sahlin avait été particulièrement consensuel en 2007. Revenir sur cette décision reviendrait à admettre qu’il s’agissait d’une erreur. Enfin, aucun concurrent crédible ne se profile pour l’instant à l’horizon ».

Modifié le 08/10/2010

Haut de page